
EL HOUB (THE LOVE)
SHARIFF NASR | PAYS BAS | 2022 | 102 MIN | V.O. ARABE, NÉERLANDAISE + A. S.-T.A.
Rongé par la culpabilité d’avoir abandonné son ami Soufian, et trouvé nu avec son copain, Karim s’attaque à la fermeture d’esprit de ses parents en refusant de quitter leur placard à fournitures jusqu’à ce qu’ils acceptent le fait qu’il soit homosexuel, hanté par diverses versions de lui-même du passé.
Alors que ses parents (Slimane Dazi et Lubna Azabal) refusent de céder, Karim (Fahd Larhzaoui, passé maître dans l’art du désespoir et de la honte) se met à diversifier ses tactiques en leur coupant l’eau, la télé, et même l’électricité afin de capter toute leur attention. Mais cela ne fait qu’aspirer plus de gens dans la dispute : sa communauté, son bon-à-rien de frère, son gentil copain ghanéen (Emmanuel Boafo) qu’il ne mérite pas encore. En résulte la constatation tragique de sa propre culpabilité et une comédie d’erreurs absolument hilarante remplie de voisins bien intentionnés arrivant avec des trucs complètement inutiles, voire même des cadeaux de fiançailles. Imprégnée du même humour et réalisme magique qu’Eternal Sunshine of the Spotless Mind (Du soleil plein la tête), cette autofiction met en scène de façon franchement imaginative un maroco-néerlandais volontairement enfermé dans un placard, avec une fenêtre ressemblant à celle d’un confessionnal, demandant à ses parents d’être «un peu plus compréhensifs» envers lui. Une requête qui pourrait bien s’avérer être au-dessus de leurs forces.
projection en salle au Cinéma Impérial | 23 NOVEMBRE 19H
EN LIGNE (24 au 28 novembre)